Voilà aux éditions Sabine Wespieser un petit bonheur de lecture pour cette nouvelle année !

Vous le lirez sans doute d’une seule traite, et l’idéal serait de le lire au coin d’un feu, alors qu’il neige au dehors… Mais à défaut de montagnes et de flocons, l’auteur saura vous emmener, un 23 décembre, dans une rude nature qui confronte parfois l’homme à son histoire, ses limites et ses ressources.

L’histoire est celle d’une nuit bien insolite au fond d’une vallée reculée des Alpes… Pour la première fois depuis vingt ans, David ne partira pas déneiger les routes avec son tracteur. David est veuf. Il est seul dans sa ferme isolée et attend la visite de son « presque » fils. Le jeune homme a annoncé sa venue tardivement et a décidé de finir le trajet à pied, malgré la tempête. Le ciel n’est plus qu’un rideau de neige, le froid gèle les cascades. David s’inquiète…. Il part alors à la rencontre de ce « presque » fils, sur les chemins de silence et de glace.

Le récit est celui de cet homme parcourant des kilomètres dans une nuit de tempête. David oppose à cette nature hostile la robustesse de son corps de paysan, et les attaches affectives de son histoire, sa fille, son épouse, son amie et une fille disparue… Cette longue marche concentre en une nuit toute une vie. Nous voyageons entre un présent réduit à l’effort de chaque pas, les échos des souvenirs, et ceux des fantômes qui peuplent les arbres, les eaux des torrents…

L’imaginaire tricote avec l’histoire et des perceptions étranges ramènent David sur le chemin des ancrages essentiels de la vie.

C’est un récit insolite, court et fulgurant, mais d’une très grande poésie…

Déneiger le ciel a reçu le premier prix du festival Lire en poche en octobre 2016.

Lætitia, 1er janvier 2017