C’est un de ces courts romans dans lesquels tient tout un monde : dans la Sardaigne d’aujourd’hui, une jeune fille et sa famille un peu fêlée : tante et ses fiancés, frère, père et ses maîtresses, mère, grand-parents… Tous y sont à la recherche de l’amour ou de l’ailleurs, dans un mouvement qui nous prend, nous lecteurs, et nous entraîne, à la fois amusés et déconcertés, attendris et bouleversés.
Elle, notre héroïne, croit qu’aimer c’est accepter tout de Lui, l’homme marié aux désirs sadomasochistes. Ce qu’il lui offre, n’est-ce pas un peu de l’amour ? N’est-elle pas un vilain petit canard qui ne mérite guère plus ? Il est vrai qu’elle manque de modèle féminin à suivre, entre sa mère si fragile et sa tante, si belle, qui ne parvient pas « à garder un homme ».
Étiquette : Italie
L’île des âmes, de Piergiorgio Pulixi
Depuis plusieurs décennies maintenant, des corps de jeunes filles sont retrouvés sur d’anciens sites sacrés. Ils ne sont jamais demandés et encore moins identifiés. Leur souvenir plane sur la ville de Cagliari, où se déroule l’intrigue du livre, et reste pour Moreno Barrali, une épine dans sa carrière de policier mais aussi dans sa vie. En effet, il est atteint d’un cancer qui ne lui laisse que très peu de temps à vivre. Toutefois, il choisit de ne plus recevoir de traitement médical, pour se consacrer entièrement à la résolution de ces meurtres qui le hantent encore et toujours. Un espoir apparaît quand deux inspectrices, Mara Rais et Eva Croce, sont mutées au tout nouveau département des “crimes non élucidés” de la police de la ville sarde. Puis, la découverte d’une nouvelle victime les place, tous les trois, au cœur d’une enquête semée autant d’embûches que de mauvais augures.

Dans ce contexte, deux histoires se font face : une intrigue policière de Mara Rais et Eva Croce secondées de Moreno Barrali, mais aussi l’histoire d’une famille de paysans, les Ladu. Ces derniers ont un mode de vie ancestral, et respectent des rites et des croyances archaïques. Ils vivent à l’intérieur de la Sardaigne, une région nommée par les Romains, la Barbagia, isolée pendant très longtemps des côtes car très difficile d’accès.
Lire la suite »Borgo Vecchio
« Le parfum du pain se présenta à la porte de la boulangerie et prit le Borgo Vecchio par l’arrière. Le boulanger avait beau faire deux fournées par jour, à l’aube et au crépuscule, l’étonnement était tel que personne ne s’était jamais habitué à ce parfum et, deux fois par jour, chacun pensait qu’il n’avait jamais rien senti de semblable et faisait un signe de croix ».
Ainsi débute l’un des plus beaux passages de Borgo Vecchio, magnifique roman de Giosuè Calaciura qui promène le lecteur dans ce quartier de Palerme au gré des effluves du parfum du pain chaud à travers les étals des marchés, les chantiers navals et les ruelles sinueuses ; l’on y croise le moribond du troisième étage, un ouvrier fatigué par son travail au fer à souder, un ivrogne en manque d’alcool…Lire la suite »
Pour Noël, les Liseuses vous conseillent…
La tendresse du crawl de Colombe Schneck

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Les Chroniques du hasard d’Elena Ferrante

Les polars de Ian Rankin

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La mécanique de la chute de Seth Greenland

Borgo Vecchio de Giosuè Calaciura

L’arbre-monde de Richard Powers
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Pour la paix de Paul Eluard et Pablo Picasso

Beau coffret, papier épais et livre sobre, qui mêle le dessin de Pablo Picasso (variations sur le thème de la colombe), et de magnifiques et courts poèmes de Paul Eluard, mis en lumière par Michel Murat, qui est professeur de littérature française à la Sorbonne.
C’est l’histoire d’une amitié née dans les années 1920 en plein mouvement surréaliste, qui prend une dimension politique sans défaut en 1935 en pleine guerre civile espagnole et tragédie de Guernica.
Ce travail conjoint de ces deux auteurs traduit leur engagement pour la paix, dans le langage d’une simplicité épurée et tendre… »
Tu mourras moins bête de Marion Montaigne
