A bicyclette, il y avait Madeleine, Régine, Pascal et puis Guillaume. Deux couples d’amis délaissent Paris et ses mondanités pour vagabonder sur les chemins de Normandie et de Bretagne. Voici des ailes, celles de la liberté toute nouvelle qu’apporte la bicyclette. Les corps exultent au pluriel, masculin et féminin. C’est étonnant, c’est la première fois.
A tire d’aile, Madeleine ne se reconnaît plus, Régine non plus, d’ailleurs. Les deux amies découvrent leur corps en mouvement. Au début, c’est dur. Elles sont pétries de courbatures. Mais, petit à petit, elles se mettent à son écoute, avec plaisir. La nature décide, enchanteresse, mutine et protectrice. Et les amours s’inversent, surpris ou pas, chacun à son rythme de bicyclette. Maurice Leblanc apparaît sous un jour différent et délaisse notre gentleman-cambrioleur pour une rafraîchissante et coquine randonnée, certes un peu désuète mais tellement agréable en ce début d’année. Laissez-vous porter par les ailes de liberté de la bicyclette !
Bérengère, 5 janvier 2017