Virginie Grimaldi : rencontre avant Lire en Poche

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Il n’y a pas de hasard. Virginie Grimaldi et moi sommes voisines (mais non, je blague ….. enfin, si peu!). Une occasion pour moi de l’interroger sur son travail d’auteur mais également sur sa venue au salon Lire en Poche le week-end prochain à Gradignan.
Son premier roman Le premier jour du reste de ma vie sorti en poche fait partie de la sélection 2016 du Prix des lecteurs des éditions Le livre de poche. Son blog Femme Sweet Femme faisait déjà un carton, mais son second livre Tu comprendras quand tu seras plus grande est sur le point de battre des records de vente.
Une interview chez elle avec sa petite famille qui devait durer 1/2 heure et qui au final a duré 2 heures… Émotions, confidences et rires étaient de mise, Virginie est une belle personne, attachante et très drôle. A découvrir si ce n’est déjà fait.

virginie-grimaldi-le-premier-jour-du-reste-de-ma-vie-liseuses-de-bordeauxVous astreignez vous à des temps d’écriture ?
Virginie Grimaldi J’écris n’importe quand, mais j’essaie de m’adapter au rythme de mon fils et de mon mari. J’ai tendance à attendre le dernier moment. C’est le cas pour le dernier roman Tu comprendras quand tu seras plus grande, je me suis vraiment mise à rédiger deux mois avant la date butoir. Mais je ne suis jamais satisfaite de ce que j’écris : c’est le syndrome de l’imposteur ! Pour Le premier jour du reste de ma vie j’ai pensé que c’était un hasard si cela avait fonctionné. L’avantage de douter c’est que je me remets souvent en question, j’essaie toujours de donner le meilleur. Je réfléchis à chaque phrase, au rythme. Au début j’ai une idée dans la tête, mais j’aime me laisser surprendre et les personnages finissent par s’imposer à moi.

virginie-grimaldi-tu-comprendras-quand-tu-seras-grande-liseuses-de-bordeauxLe roman Tu comprendras quand tu seras plus grande parle de résilience, de surmonter un deuil…
C’est un thème qui me tient à cœur pour des raisons personnelles et j’avais envie de faire passer un message, d’où l’histoire de cette psychologue qui va travailler dans une maison de retraite après la mort de son père. Je tiens à y mettre de la légèreté pour que ce ne soit pas trop lourd. Mais la vieillesse, le temps qui passe, la mort sont des choses auxquelles je pense beaucoup. Les peurs de Julia (le personnage principal) ce sont les miennes.

Dans votre premier roman sorti en poche, il y a aussi un message : cette femme qui décide de prendre sa vie en main, qui quitte son mari et part en croisière à travers le monde
Plusieurs femmes m’ont dit qu’elles se sont lancées pour réaliser leur rêve après l’avoir lu. Ça m’a touché. Il y en a même qui ont quitté leur mari. Pas toutes heureusement !

Il y a un personnage dans ce roman qui est une blogueuse. Parlez moi de votre blog
Mon blog est arrivé en 2009 avant tout ça. J’ai toujours eu envie d’écrire. J’avais écrit un premier manuscrit il y a très longtemps mais ça n’avait pas fonctionné, donc je me suis dit que je n’étais pas faite pour ça. J’ai continué ma petite vie, j’ai ouvert un blog où j’écrivais des chroniques du quotidien et comme j’aime faire rire et partager ça me plaisait bien.
J’écrivais tous les jours au début, ce qui me passait par la tête. Ma plume s’est peut-être affûtée au fur et à mesure que j’écrivais. Je cherchais à être plus percutante. J’étais capable d’écrire sur n’importe quoi comme par exemple sur comment j’ai mangé un morceau de fromage, en faire tout un billet et chercher une chute rigolote toujours. Ça m’a apporté la concision, la canalisation de l’écriture et surtout ça m’a apporté les lecteurs qui m’ont encouragé par leurs compliments. C’est grâce à eux que je me suis lancée et j’ai participé à des concours. Quand mon premier livre est sorti j’en ai parlé sur mon blog. Je savais que j’avais des lecteurs formidables mais je ne savais pas à ce point : ils ont fait une pub incroyable sur les réseaux sociaux.

Le bouche à oreille a bien fonctionné. Combien de lecteurs avez vous sur le blog ?
10 000 par jour à peu près mais j’écris beaucoup moins, donc à présent ce chiffre, voire plus, c’est à chaque fois que j’écris un billet. Mais j’ai moins de temps, c’est dommage car ça me manque cet échange avec les lecteurs du blog qui ne sont pas les mêmes contacts que lorsque je rencontre les lecteurs des livres, mais ça me plaît beaucoup aussi.

Justement, parlons de Lire en Poche, vous faites une médiation, Changer de vie, réapprendre le bonheur. Comment le vivez-vous ?
J’ai un peu le trac. Je ne suis pas à l’aise pour parler en public mais je ricane pour me détendre ! Je me sens proche des gens donc ça devrait le faire. Quand j’étais gamine je pensais qu’écrire un livre et le voir dans une librairie ce serait le summum, mais en fait le summum c’est pas ça. Le plus beau dans cette aventure c’est de partager avec mes proches d’abord et aussi le retour des lecteurs.

Les gens pourront aussi venir vous rencontrer et faire dédicacer leurs livres. Ces séances de signature, ça fait partie de votre quotidien ?
Oui je pars dans toute la France, avec mon fils et mon mari qui adore m’accompagner pour les séances de dédicaces. J’ai un mari génial qui est père au foyer depuis la naissance de mon fils, il est heureux pour moi.
Je suis ravie de faire ces dédicaces comme ce week-end à Lire en Poche, mais j’appréhende toujours avant. En fin de compte c’est toujours un plaisir fou, les gens sont là pour me dire des belles choses. Ils me nourrissent, même s’ils ne me connaissent pas, ils discutent, toujours ce sont des échanges bienveillants. Ce sont de belles rencontres. Moi j’aime les rencontres.

Parlez moi d’un livre que vous avez aimé lire ?
Celle qui m’a montré que c’était possible de faire rire c’est Helen Fielding avec Le journal de Bridget Jones, même si cela peut être considéré comme de la chick lit (littérature de poulettes). Mais il y a de la bonne chick lit.

Ça vous vexe que l’on qualifie vos romans de chick lit ?
J’accepte que mon premier roman soit considéré comme de la chick lit mais je trouve ce terme sexiste. Et on le dit facilement des femmes auteures alors qu’il y a des hommes qui écrivent de la chick lit mais on ne le dit pas. Je ne boude pas du tout cette littérature mais le mot chick lit a un côté péjoratif.

Tu comprendras quand tu seras plus grande, c’est plus du feel good pour moi
Moi ça me va. Oui j’utilise des mots simples mais j’apporte un soin particulier à l’écriture autant qu’à l’histoire. Pour ce que j’ai envie de dire, c’est plus direct et ça a plus de valeur quand c’est dit avec ces mots-là, j’ai l’impression. J’ai envie de faire passer des émotions. Qu’on rie et qu’on pleure. Si je fais du bien aux gens, tant mieux, j’ai tout gagné. Je n’aspire à rien de plus.

Propos recueillis par Babeth, le 02/09/2016
Photo soumise au droit d’auteur

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