Catégorie : Fayard
Paroles d’une résiliente

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Ma mère conduit aussi bien qu’elle cuisine. Au deuxième virage, j’ai envie de vomir. Au troisième rond-point, j’ai envie de sauter. A la cinquième tentative de créneau, j’ai envie d’être adoptée.
Ce n’est pas parce que cela ne se termine pas comme vous le voulez que cela ne se termine pas bien.
Babeth, 29 mai 2017
Virginie Grimaldi : rencontre avant Lire en Poche
Il n’y a pas de hasard. Virginie Grimaldi et moi sommes voisines (mais non, je blague ….. enfin, si peu!). Une occasion pour moi de l’interroger sur son travail d’auteur mais également sur sa venue au salon Lire en Poche le week-end prochain à Gradignan.
Son premier roman Le premier jour du reste de ma vie sorti en poche fait partie de la sélection 2016 du Prix des lecteurs des éditions Le livre de poche. Son blog Femme Sweet Femme faisait déjà un carton, mais son second livre Tu comprendras quand tu seras plus grande est sur le point de battre des records de vente.
Une interview chez elle avec sa petite famille qui devait durer 1/2 heure et qui au final a duré 2 heures… Émotions, confidences et rires étaient de mise, Virginie est une belle personne, attachante et très drôle. A découvrir si ce n’est déjà fait.Lire la suite »
Un homme, ça ne pleure pas
Le titre est éloquent et évoque, d’emblée, quelques tabous sociétaux et les places bien séparées des hommes et des femmes. Faïza Guène nous offre ici un superbe roman dans lequel nous suivons pas à pas le chaos d’une famille algérienne, empêtrée dans des conflits intergénérationnels nés de l’acculturation.
Un père, ancien cordonnier, analphabète, tente de s’adapter à d’autres destins pour ses enfants. Une mère, une mère « pieuvre », dévorante d’amour autant que nourricière, agrippée à ses propres repères de femme. Des enfants qui grandissent et dont la liberté fait peur.
C’est une jolie histoire de destins croisés, et de frères et sœurs si différents… Le texte est léger, semé d’humour, un texte qui ne juge pas.
Et puis de très beaux passages…
Les joues de ma mère sont douces et encore bien rebondies. Ses rides, ce sont les lignes du livre qu’elle n’a jamais pu écrire. C’est l’histoire de sa vie qui se dessine dans le coin de ses yeux. Les plis sur son front, ce sont autant d’inquiétudes, d’attentes à la tombée de la nuit…
Laetitia, 19/02/2016