« Je suis profondément un lecteur plutôt qu’un écrivain »

J’appartiens à une lignée de professeurs du côté de ma mère, une lignée de musiciens du côté de mon père. Je n’ai jamais songé à me hisser socialement parce que cela – être lettré, être musicien – me paraissait le plus haut du monde. Cela me paraît toujours le plus haut du monde.

Pascal Quignard dans les salons de Mollat - avril 2013 DR

La librairie Mollat accueillait Pascal Quignard pour une conférence autour de ses deux derniers ouvrages : L’origine de la danse et les Leçons de solfège et de piano.La conférence commence plus tard que prévu. Enfin, Pascal Quignard arrive et s’excuse de ce retard, avec simplicité. De sa voix calme et posée qui le caractérise, il raconte la genèse de ces deux ouvrages : Je n’avais pas prévu d’écrire ces livres. Il nous raconte sa rencontre avec la danseuse et chorégraphe japonaise Carlotta Ikeda, les représentations de Medea qu’il enchaîne avec elle depuis deux ans et demi. Il explique la naissance du butô, cette danse apparue dans les sous-sols de Tokyo. C’est une révélation. L’origine de cette danse le ramène au Havre de l’après-guerre, totalement détruite, dans les baraquements où il a grandi.

La conférence commence plus tard que prévu. Enfin, Pascal Quignard arrive et s’excuse de ce retard, avec simplicité. De sa voix calme et posée qui le caractérise, il raconte la genèse de ces deux ouvrages : Je n’avais pas prévu d’écrire ces livres. Il nous raconte sa rencontre avec la danseuse et chorégraphe japonaise Carlotta Ikeda, les représentations de Medea qu’il enchaîne avec elle depuis deux ans et demi. Il explique la naissance du butô, cette danse apparue dans les sous-sols de Tokyo. C’est une révélation. L’origine de cette danse le ramène au Havre de l’après-guerre, totalement détruite, dans les baraquements où il a grandi.

Ensuite, l’écrivain nous lit des passages de ses deux livres. La lecture est émouvante, fluide. Rien n’est plus beau qu’un auteur qui lit son texte, qui lui donne vie. Après cette lecture, Pascal Quignard se prête au jeu des questions. Personne n’ose… Faisons comme si les deux premières questions avaient été posées, lance-t-il, déclenchant les rires de la salle. Quelques questions surgissent. Chaque fois, avec beaucoup d’humilité, Pascal Quignard nous éclaire sur son oeuvre, sur cette rencontre avec Carlotta Ikeda, rencontre qui agit sur lui comme une révélation. Difficile de résumer tout ce qu’il nous a dit tant ses réponses sont denses et parfois énigmatiques. De cet échange, je retiendrai cette dernière phrase qu’il a prononcée : Je ne pense pas à celui qui lit… je suis émerveillé que ce que je fais soit lu. L’émerveillement, c’est bien ce que nous ressentons lors de cette rencontre.

Par Marisa

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