Madame Hemingway

En 1920, Hadley Richardson, 28 ans, débarque du Missouri et fait la connaissance à Chicago d’Ernest Hemingway, rescapé de la guerre et alors âgé de 20 ans. Ils vont très vite se marier et partir à Paris afin de réaliser les rêves d’écrivain de l’auteur. Là, ils vont rencontrer toute la génération des expatriés anglo-saxons (Gertrude Stein, Ezra Pound, Francis Scott Fitzgerald….) au coeur du fourmillement artistique du quartier Montparnasse.
Leur vie n’est pas facile, ils n’ont que très peu de moyens. Ernest écrit pour des journaux afin de gagner un peu d’argent. Hadley, plutôt conservatrice et effacée, a du mal à trouver sa place dans ce milieu de tous les excès, sexe, alcool, drogue. Elle manque de confiance face à toutes ces femmes élégantes et exubérantes et son époux dont l’ego n’a d’égal que son talent, ne l’aide pas beaucoup.
Paula McLain prend la voix de la première épouse d’Hemingway pour raconter ce couple atypique dans le Paris artistique des années 20 résolument moderne et sans règle. On y rencontre un jeune Hemingway ambitieux et égoïste mais aussi fragile, traumatisé par la guerre et incapable de vivre seul.

Ce roman, fidèle à l’histoire de ce couple raconté par Hemingway lui-même dans Paris est une fête, est très documenté (biographie, correspondance du couple…). Hadley, femme plus forte qu’il n’y paraît mais délaissée par Hemingway, est aussi celle qui lui aura permis de devenir l’un des plus grands écrivains du vingtième siècle.

Ce livre m’a passionnée. Il m’a tenue en haleine, telle une saga, tellement les six années de vie commune de ce couple ont été riches. Le Paris des années 20 était une fête interminable.

Edith, 26 juillet 2018

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