Le bourreau de Gaudi de Aro Sáinz de la Maza

Bâtir est un terme d’architecture, mais aussi de couture. Cette enquête m’a fait l’effet d’un long travail de construction, comme peut l’être la Sagrada Familia. Aro Sáinz de la Maza a tendu les fils de son ouvrage jusqu’à la dernière page.
Peu à peu, nous découvrons Barcelone avec sa beauté architecturale, son agitation, sa chaleur mais également ses nuits sombres, son envie d’être la plus attirante possible, au prix de nombreux sacrifices.
Avant le lever du soleil, celui que l’on nommera le Bourreau de Gaudi allume le feu sur la ville : un combat incessant oppose le Bourreau à Barcelone. Car la ville de Barcelone est un personnage qui compte dans les méandres de cette intrigue. Le Bourreau accroche ses victimes aux bâtiments construits par Antonio Gaudi à l’aide de câble d’acier et les fait brûler vives. Auparavant, il les a soumises à sa volonté, dans un cachot, pendant plusieurs jours.
Ce polar bien ficelé a un goût de vengeance. 
Pour défaire tous les nœuds, Milo Malart est appelé à la rescousse par la juge d’instruction Susanna Cabot. Ce flic anéanti par le suicide de son neveu rend notre enquête palpitante. Il nous énerve autant qu’il nous émeut. Caractériel, il malmène ses collègues. Intuitif, il est capable de lire dans l’esprit des gens. Tous les échafaudages sont en place pour faire de ce roman policier un sacré monument.
Lorsque je le rembobine jusqu’à la première page, je suis stupéfaite des éléments qui m’étaient donnés à voir tout au long du roman sans que je ne les aperçoive. Le bourreau était là et je ne le voyais pas !
Babeth, 19 février 2018

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