Lors de l’Escale du livre, j’avais bien aimé les propos de Louis-Philippe Dalembert durant le débat intitulé «La littérature face au mal» auquel il participait. Aussi, quand je l’ai aperçu en dédicace le lendemain, j’en ai profité pour acheter son livre et demander une petite signature. J’ai rencontré un homme bavard et souriant.
Louis-Philippe Dalembert est haïtien, né à Port-au-Prince. Il vit aujourd’hui entre la France où il a fait une partie de ses études, l’Italie et son pays natal. C’est dans ces deux derniers pays que se déroule son roman.
Azaka est haïtien, immigré en Italie. Vivant depuis de longues années à Aquila, une ville des Abruzzes, il a réussi à force de travail à s’installer comme gérant d’un magasin de photocopies. Il est marié à Mariagrazia, va bientôt être père et habite dans le petit village dont est originaire la jeune femme. Dans une société italienne encore très fermée, leur couple mixte ne passe pas inaperçu. Et la présence de nombreux extracoms (extracommunautaires) dans la région soulève beaucoup d’opposition.
Les secousses sismiques se succèdent. Elles rappellent à Azaka le tremblement de terre qui l’a traumatisé dans sa jeunesse en Haïti. Tout au long de ces secousses, on va connaitre l’histoire d’Azaka, de son couple et de la vie des extracoms dans la région, jusqu’à la secousse fatale.
Louis-Philippe Dalembert dit avoir commencé à écrire sur le tremblement de terre d’Aquila après l’avoir vécu. Quand il a été mêlé à celui d’Haïti, il a abandonné son roman car il ne pouvait pas parler de l’un sans parler de l’autre. Il a finalement réussi à mêler les deux et avec talent. Les dates ne sont pas respectées mais cela n’a aucune importance.
Au delà des catastrophes naturelles successives, ce livre met en lumière l’intolérance vis-à-vis des extracoms accusés de tous les maux d’une société en crise.
Un livre et un auteur découverts avec beaucoup de bonheur !
Edith
Elle est très tentante cette « Ballade d’un amour inachevé ». Le titre est beau, le sujet est fort. C’est le prochain sur ma liste…
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