Pietra Viva de Léonor de Récondo raconte six mois de la vie de Michelangelo.
Alors que le pape Jules II lui a passé commande de son tombeau, Michelangelo part à Carrare pour y sélectionner les blocs de marbre qui constitueront la sculpture. Entre enfance et folie, rêves et cauchemars, Michelangelo est pris dans la tourmente du processus de création.
Pietra Viva est le troisième roman de Léonor de Récondo et à travers lui l’auteure affirme sa voix, son style. On y retrouve des éléments récurrents de son travail d’écriture :
L’Histoire, d’abord, avec un grand H, sert de toile de fond à la petite histoire. Ni autobiographie, ni roman historique, Pietra Viva est avant tout un roman où le personnage principal va se révéler, entre l’innocence d’un enfant et la folie libératrice d’un homme.
Le rêve, ensuite, omniprésent, permet au lecteur de pénétrer au plus profond du monde intérieur de Michelangelo, d’atteindre son subconscient. Et par là, il permet de le révéler au lecteur.
Pietra Viva, c’est aussi un décor, en l’occurrence les carrières de marbre de Carrare : « J’avais envie d’écrire sur les carrières de Carrare. J’y ai vécu dix ans. Et Michelangelo est le lien [entre cette envie et le roman] du début à la fin, du bloc à la construction. »
Comme dans Rêves oubliés, le précédent roman de Léonor de Récondo, les passages narratifs sont entrecoupés de poèmes : « La poésie est la quintessence de la littérature. Il y a dans la poésie une pureté exceptionnelle. Et Michelangelo était poète aussi. Il m’a semblé juste que ses souvenirs ressurgissent dans la forme la plus pure. D’où les poèmes. »
Même si l’écriture de Rêves oubliés m’a semblé plus aboutie, Pietra Viva est un beau roman, doux et poétique, qui amène le lecteur au plus près de l’artiste et du processus de création.
Florence
Excellent ! Merci. Un commentaire qui fait envie de lire Pietra Viva, surtout à qui eut la chance de découvrir un jour les mines de Carrare !
Merci !
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