Coffee d’Edgar Sekloka

Imageedgard seekDu café moka au café chimique, Koffi nous entraîne d’étape en étape dans sa vie bien noire : de peau. Pas de pot. De la vie il s’en tape ? Non, il essaie juste d’avancer sans flancher. Edgar Sekloka joue avec les mots, il slame à travers les pages nous entraînant de 1974 à 2034 où parents et enfants préfèrent se tirer dans les pattes que s’aimer.
Pour être honnête, page 81, j’ai pleuré.
« Koffi aurait voulu que son père soit là pour l’aider….Ils seraient allés au zoo voir des lions qui rugissent dans leur cage puis, avant d’aller au cinéma voir des lions qui parlent dans des dessins animés  ils auraient acheté des lions en barre chocolatée. Ils auraient fait un tour au jardin d’Acclimatation. Ils se seraient acclimatés. »
« 1985. C’était l’époque du jogging trois bandes, de la frange banane, de la veste en cuir noir qui plaisait aux femmes. C’était l’époque des bus ouverts dans le fond, de la Fuego roulant au son d’un Mickaël Jackson encore noir. C’était l’époque du football de Jean Tigana et du tennis de Yannick Noah. C’était l’époque où la faim du travail était un repas bien entamé. C’était l’époque des postes de téléphone à clavier et des Minitel. C’était l’époque où les grands bourgeois recevaient chez eux, au sein d’une architecture d’ordre dorique, des convives à qui ils servaient un café d’ordre moulu. »

Par Isabelle G.

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