Autour de Flic Ou Caillera, garde à vue avec Rachid Santaki

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Les livres de Rachid Santaki se lisent comme on écoute du rap. Flic Ou Caillera nous entraîne, comme ses deux romans précédents, dans la banlieue, celle « qui craint », où planent la drogue, la violence et la peur.
Parce qu’ils décrivent les cités de Saint-Denis, avec leurs caïds sans gloire et leur langage hip-hop, les polars de Rachid Santaki font mouche a-t-on pu lire dans Le Monde.
Les romans de Santaki, on les aime… ou on ne les aime pas. Parce qu’il faut s’y plonger, adhérer à son langage imagé utilisant le verlan, l’argot manouche et l’arabe. Mais l’art du romancier n’est-il pas de créer une atmosphère qui nous entraîne dans des lieux inconnus ou lointains ? Pour nous, c’est un pari réussi.Lire la suite »

Les lumières de Bullet Park

John Cheever (1912-1982), romancier américain peu connu en France, écrivit Bullet Park en 1969. Bullet Park est une ville de banlieue typique du nord est des Etats-Unis dans les années 60. Les hommes partent travailler chaque matin par un train de banlieue alors que leurs épouses restent à la maison. Le culte du matérialisme, le poids des conventions et des apparences font partie de la vie quotidienne : on va à l’église pour y être vu, on s’inscrit dans un club pour montrer sa carte de visite. L’adultère et la boisson sont aussi monnaie courante.

Le roman s’ouvre sur la famille d’Eliot Nailles et son mode de vie. En apparence, rien à signaler, mais en réalité, tous vont très mal : Tony, son fils, refuse de sortir de son lit, n’arrivant pas à affronter son échec scolaire ; Nellie, son épouse, perd pied avec la réalité ; Eliot prend des médicaments pour se donner la force d’aller travailler chaque jour.Lire la suite »