Tout le monde connaît Albert Einstein. Mais beaucoup ignorent que dans l’ombre du génie vivaient sa femme et leurs deux fils, dont le cadet, Eduard, souffrant de schizophrénie.
« Avoir pour père le génie du siècle ne m’a jamais servi à rien. »
Interné à l’âge de vingt ans dans une institution psychiatrique à Zurich, Eduard n’apparaît presque jamais dans les biographies consacrés au physicien. Albert se confie peu sur sa famille, et encore moins sur son fils cadet, sa douleur et sa faille. Lui qui a défié les lois de l’univers et révolutionné notre conception de l’espace et du temps disait d’Eduard :
« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution. »

Dans ce troisième roman de Marie-Françoise Raillard, Olga et le colonel, édité aux éditions La fontaine secrète, deux histoires s’imbriquent l’une dans l’autre, deux voix s’entremêlent : celle d’Olga, jeune Polonaise victime de la barbarie nazie, échouée pendant la guerre, on ne sait trop comment, dans la bourgeoise ville de Pau, celle de la narratrice, Marie-Claire Labastide, elle-même originaire de Pau, qui découvre après la mort d’Olga, en lisant les cahiers écrits par celle-ci dès le début de l’Occupation, un aspect peu reluisant de l’histoire de la famille Labastide.
