Interprète de Harlan Coben depuis 2005, Pascale Fougère a attiré notre attention par sa disponibilité et sa complicité avec l’auteur américain. Elle a accepté de répondre aux questions de Babeth, pour notre plus grand plaisir.
Comment êtes vous devenue interprète d’écrivain ? Je précise d’abord que je n’exerce pas que pour l’édition mais aussi pour le spectacle vivant, les arts visuels, la radio et le cinéma. C’est d’ailleurs dans un festival de cinéma, en 1987, que j’ai découvert que j’avais cette compétence. Je l’ai ensuite exercée dans d’autres festivals ou événements culturels et lors de mes différentes missions de chef de projets dans le secteur culturel. Ce n’est qu’en 2006 que j’ai décidé de ne plus exercer que l’interprétation de l’anglais et de l’espagnol.
Travaillez vous avec des maisons d’édition précises ? Belfond et Les Presses de la Cité me demandent régulièrement de travailler avec leurs auteur.es, je collabore aussi mais moins avec Pocket, 10/18, Pocket Jeunesse et Fleuve éditions. Les collaborations avec d’autres maisons sont plus ponctuelles mais je porte aussi les mots d’écrivains lors de rencontres en bibliothèques, de festivals littéraires ou à la radio.
Faut-il, selon vous, avoir lu des romans d’un auteur pour être son interprète ? C’est d’abord une question de respect, ensuite évidemment il est important de savoir de quoi parle le livre mais en plus de la lecture du livre, je lis toujours des critiques et écoute des interviews, c’est d’ailleurs le plus important pour la préparation.
Quelle est votre technique de prise de notes ? L’interprétation consécutive repose sur des notes et sur la mémoire qui vont permettre de restituer ce qui est dit le plus exactement possible. Je n’ai pas de technique particulière, malheureusement.
Quelles sont les qualités à avoir pour travailler avec des écrivains ? L’écrivain est un artiste comme un autre, les qualités sont les mêmes je crois : savoir rendre le sensible, donner confiance -puisqu’il arrive que vous interprétiez des artistes à qui vous avez juste eu le temps de dire bonjour – et pratiquer une interprétation dynamique, sans pour autant en rajouter ou souligner ce qui ne l’a pas été, puisqu’on est souvent en public.
Quels sont les auteur.es avec lesquels vous aimeriez travailler ? Je vais plutôt nommer dans un grand désordre quelques auteurs avec qui j’aimerais retravailler ou collaborer dans la durée, Siri Hustvedt, Luis Sepúlveda, Viet Thanh Nguyen, Nikki Gemmel, Hector Tobar, Isabel Alba, Kathleen Winter, Hector Abad Faciolince ; Maggie O’Farrell ; Lionel Shriver ; Anne Perry ; Víctor del Arbol ; Jean Hegland, Rosa Montero, Elizabeth George Paco Roca, Joe Sacco, Art Spiegelman.
Propos recueillis par Babeth, 15 novembre 2017
Bravo Isabelle !!!…. Avec les auteurs que Pascale Fougere t’a listés, tu as du choix pour tes futures lectures …
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