Et je danse aussi est un échange de mails entre un auteur, Pierre-Marie Sotto, et l’une de ses fans, Adeline Parmelan. Cette dernière lui a envoyé par la poste une grosse enveloppe mais regrette de l’avoir fait. Car Mme Parmelan a des choses à dire, mais beaucoup à cacher…

Pierre-Marie Sotto, qui n’écrit plus trop ces derniers temps, est intrigué et trouve, dans ces échanges épistolaires, une occasion de se remettre à écrire. Mais il doute cependant de la crédibilité de cette étrange correspondante qui lui fait penser à son amour perdu… Il va demander à des amis d’enquêter secrètement sur elle.

J’ai trouvé ça succulent mais aussi profond car cela aborde un sujet qui m’est cher : les relations familiales. Pierre-Marie Sotto a vécu entouré d’amis et d’enfants issus de ses multiples mariages. Sa maison, aujourd’hui souvent vide, était jadis remplie de rires et de bruits. De son côté, Adeline Parmelan mène une vie recluse et solitaire depuis le décès de sa mère. Chacun a un rapport à la famille tout à fait différent et pourtant un lien très fort les unit.

Ce que tu as enterré dans ton jardin, ressortira dans celui de ton fils.

L’originalité de ce roman vient de son écriture à quatre mains. Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat, les auteurs, ont décidé d’écrire ce livre comme un jeu en s’envoyant des mails sans savoir où cela allait les porter. Les personnages se sont peu à peu révélés et ont fini par mener la danse !

Un grand merci à Lolita pour m’avoir fait partagé cette lecture.

Babeth, le 6 juin 2016