Quand nous serons heureux de Carole Fives

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Lorsque j’ai choisi ce livre, je me suis dit « Chouette ! Des nouvelles !  Je vais pouvoir en lire une de temps en temps… » Et non, je n’ai pas pu. On les lit sans s’arrêter. C’est drôle, souvent grinçant, mais tellement vrai.
Carole Fives réussit à nous faire sourire avec des comportements atroces. Chaque narrateur aborde le récit d’une certaine façon, ce qui nous fait comprendre que, finalement, tout est une question de point de vue.
Comme ce vigile qui, de l’extérieur, est un violeur sans scrupules, alors que la jeune fille le considère comme son premier amour. Ou celle qui fait des enfants mais qui déteste la vie de mère. Ou celui qui est prêt à tout pour plaire à son père et qui, au final, le fait fuir.

Ou encore la femme qui réussit, à force de chirurgie, à avoir un visage et un corps parfait mais qui ne parvient pas à s’aimer.

Et la dernière nouvelle, c’est l’apothéose : Carole Fives fait son autocritique. « C’est un peu cynique tout ça ? »

Vous avez bien raison Carole d’être égoïste et d’écrire exclusivement pour vous, c’est la meilleure façon de nous atteindre. La gravité de la nouvelle Sans voile, est tellement touchante que je n’avais qu’une envie : assommer Marc-Antoine pour libérer cette jeune Iranienne.