Nakahara vis à Tokyo avec sa femme et ses deux filles. Le lendemain d’une soirée bien arrosée, il prend le train pour Kyoto. Mais ce train va l’emmener vers sa ville de naissance, Kurayoshi. C’est un drôle de voyage que cet homme de 48 ans va faire. Un voyage vers son passé. Il redevient le garçon de 14 ans qu’il a été et devra revivre les événements difficiles causés par la disparition de son père.L’homme dans le corps d’enfant s’interroge, regarde ses parents comme l’adulte qu’il est devenu. Il est projeté quelques jours avant que son père ne quitte le foyer familial et retrouve incrédule sa mère et sa grand-mère (aujourd’hui décédées) telles qu’elles étaient à l’époque. Ce nouveau point de vue, les relations différentes qu’il va nouer avec les personnes qui l’entourent vont-elles changer son histoire ? Va-t-il revenir dans le présent ? Et pour y voir quoi cette fois-ci ? Peut-être des choses qu’il ne voulait pas voir jusqu’à présent.

Peu habituée à la lecture de bandes dessinées japonaises, j’ai été happée par la magie de cette histoire. L’intégrale de Quartier lointain ne fait pas moins de 400 pages mais se lit très facilement. C’est un roman graphique sensible et d’une grande poésie sur l’enfance et l’attachement à la famille.

Le dessin de Taniguchi s’inspire à la fois d’auteurs européens et de manga. Cette BD a reçu plusieurs prix dont celui du meilleur scénario au festival d’Angoulême en 2003.