My absolute darling

My absolute darling est assurément le roman à lire en ce moment : il est remarquablement écrit, bouleversant et effrayant.

L’histoire, c’est celle de Turtle, jeune fille de quatorze ans, élevée seule par son père, Martin, depuis la mort de sa mère dans des conditions obscures.

Martin est un tyran, un pervers, un type malsain : il viole sa fille et exerce sur elle une emprise psychologique oppressante. Il est obsédé par l’idée d’apprendre à sa fille à survivre dans la forêt qui entoure leur maison – en fait, un taudis crasseux – et use de tout type de manipulations psychologiques pour contraindre sa fille à lui obéir.Lire la suite »

Ces morts heureux et héroïques

Jeanne roule à travers l’Idaho en portant une attention particulière aux détails. Elle roule toute la nuit jusqu’au petit matin pour atteindre la prison d’Etat dans laquelle son fils Rob est détenu. Si elle accorde une telle importance aux détails, c’est qu’elle les transforme en anecdotes qu’elle peut raconter à son fils, pensant le distraire.

Ainsi débute Visites, l’une des dix nouvelles du recueil Ces morts heureux et héroïques écrit par Luke Mogelson. Visites raconte l’histoire de Jeanne et de ce fils qu’elle ne comprend plus. Ce qu’elle comprend encore moins, c’est cette foutue guerre à laquelle il a participé et qui l’a considérablement métamorphosé.Lire la suite »

Rêve général

Il y a quelques jours, le festival Lettres du monde a dévoilé sa programmation 2017. Conçu cette année autour de la thématique du « Rêve général ! », cet événement se déroulera du 14 au 26 novembre dans toute la Nouvelle-Aquitaine.
12 jours de rencontres, 13 pays, 20 invités, 70 rencontres placées sous le signe de l’optimisme.

Et si l’on décidait de ne plus nous recroqueviller devant le chaos du monde ? Et si l’on décidait de s’emparer de la littérature pour nous donner des forces, des rêves, de quoi tenir debout ?

Comprendre que la littérature incarne cet élan vital qui nous permet de traverser les maux propres à notre époque, prendre l’écrivain comme guide, c’est le bel espoir porté par Lettres du monde.

Quel programme réjouissant les amis ! Parmi les auteurs invités, soulignons la venue de Paolo Cognetti (Italie), auteur du très remarqué roman Les huit montagnes (Stock), Emmanuel Dongala (Congo), Kamel Daoud (Algérie) et surtout… Jean Hegland (Etats-Unis) pour son livre Dans la forêt, que nous sommes heureuses de présenter lors de deux rencontres.

Un hommage sera également rendu à Mario Rigoni Stern, écrivain italien disparu en 2008, ami de Primo Levi.

Tant d’autres auteurs à rencontrer et à (re)découvrir…

Quelques temps forts à ne pas rater :
– 22 novembre, 20h30, Rocher de Palmer : « L’homme A. » Un concert lecture avec Sandrine Bonnaire et Erik Truffaz. L’homme Atlantique, suivi de L’homme assis dans le couloir de Marguerite Duras (Minuit).
– 23 novembre, 18h30, Cour d’appel de Bordeaux : « Liberté d’expression, liberté d’écriture : où en sommes-nous ? » Un débat avec Pinar Selek (Turquie) et Kamel Daoud, écrivains, et Richard Malka, avocat à la Cour, spécialiste du droit de la presse et scénariste de bandes dessinées.
– 25 novembre, 19h, Librairie Mollat, Station Ausone : « Clotilde Coureau lit Cookie Mueller ». Lecture d’un extrait de Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir de Cookie Mueller (Finitude).

Ces trois événements sont soumis à réservation.

Pour plus de détails sur la programmation ou la réservation, une seule adresse : Lettres du monde.

Marisa, 28 octobre 2017

 

Dans la forêt de Jean Hegland

En janvier dernier sortait chez Gallmeister Dans la forêt, le premier roman post-apocalyptique de l’Américaine Jean Hegland. Lors de sa parution aux Etats-Unis en 1996, ce livre a connu un véritable succès et fait l’objet d’une adaptation cinématographique.

L’atmosphère. Le monde s’effondre. Dans sa chute, il entraîne tout ce que notre civilisation avait construit jusqu’alors. Le quotidien des gens, leur mode de vie, tout est voué à disparaître.
La coupure d’électricité et la pénurie d’essence compliquent considérablement les déplacements et condamnent à l’inutilité et à l’obsolescence tout ce qui fonctionnait grâce à elles.
Plus profondément, c’est la notion même de société qui touche à sa fin. Les villes se dépeuplent, les gens meurent, terrassés par les maladies, faute de soins. Les survivants fuient dans l’espoir de trouver un ailleurs où la vie semble encore possible.

Mais attendez ne partez pas encore…Lire la suite »