Catégorie : Robert Laffont
C’est le coeur qui lâche en dernier
C’est le cœur qui lâche en dernier, de Margaret Atwood, est d’une ironie mordante. Riche en rebondissements aussi loufoques que glaçants, inventif, ce roman, qui est le premier que je lis de Margaret Atwood, interroge la société d’aujourd’hui et ses dérives.
Stan et Charmaine sont un jeune couple subissant de plein fouet la crise économique majeure qui frappe les Etats-Unis. Ils (sur)vivent de petits boulots ne leur permettant plus de payer un loyer, d’ailleurs ils vivent dans leur voiture. A la merci de la violence de la rue, ils développent des stratégies de survie, comme celle de changer de places tous les jours pour ne pas se faire repérer et risquer une bagarre dont ils ne sortiraient pas indemnes. Car Stan et Charmaine ne sont pas des super héros. Ce sont des jeunes gens ordinaires et tendres, n’aspirant qu’à mener une vie paisible.Lire la suite »
Bloody Miami de Tom Wolfe
Autant de pub autour du dernier livre de Tom Wolfe ne pouvait évidemment que me pousser à la curiosité. Et je n’ai pas été déçue. Ce livre comporte quelques longueurs au début mais on est vite pris dans le rythme et l’histoire des personnages.
Au coeur de Miami un policier cubain et son ex petite amie vont vivre des aventures parallèles et surréalistes.Vont graviter autour d’eux tout un tas de personnages remplis d’ambition et de désir de reconnaissance. Le Miami d’aujourd’hui est une ville où se croisent et se côtoient différentes populations d’immigrés, les Cubains, les Haïtiens, les Russes …. ainsi que les Américanos. Chaque communauté vit séparée dans son quartier avec sa propre langue et les habitudes de son pays d’origine. On ne se mélange pas, on reste dans son quartier, et si on veut y échapper gare à la désillusion !
Tom Wolfe est toujours incisif, exigeant, sarcastique et drôle. Il met en relief l’absurdité de cette pyramide sociale qui autorise très peu de mutation. Je me suis autorisée à passer rapidement sur quelques longueurs qui n’ont toutefois pas altéré le plaisir de ma lecture.
Edith