Bakhita, de Véronique Olmi

Le saviez-vous ? Véronique Olmi est comédienne en plus d’être écrivaine. Quoi de mieux qu’un livre audio avec l’auteur comme lectrice pour écouter la fresque historique et romanesque retraçant la vie de Sainte Josepha Bakhita qui commence à la fin du 19e siècle et finit après la seconde guerre mondiale.

C’est dans une église de Touraine que Véronique Olmi a découvert le portrait de cette religieuse née au Soudan lui ayant inspiré ce livre. Bakhita, c’est son prénom d’esclave. Son vrai prénom, elle ne s’en souvient pas. Intriguée par cet oubli, Véronique Olmi se lance alors dans un travail de recherche et d’écriture qui va durer deux ans.

Lire la suite »

Le gosse, de Véronique Olmi

Et l’absence soudain est partout, elle s’est infiltrée dans sa vie et elle le réveille quand il dort, le surprend quand il est occupé, le sidère aux moments les plus inattendus. Elle est en lui et autour de lui aussi, portée par des femmes qui sourient en chantonnant, des hommes sortant d’un café, des militaires en permission, des inconnus différents et multiples, à travers lesquels elle dit toujours la même chose : le monde est séparé en deux. Le monde est coupé, difficile à comprendre, il n’y a qu’une chose à faire : s’y habituer. 

Cette absence douloureuse, c’est celle que ressent Joseph, un petit parisien de 8 ans qui voit sa vie se déchirer suite au décès de sa mère.

Lire la suite »

Les promises, de Jean-Christophe Grangé

Berlin, 1939. Une série de meurtres viennent entacher l’image parfaite de l’Allemagne qui s’apprête à attaquer la Pologne. Des femmes tuées, saignées et vidées comme des animaux. Toutes sont des patientes du nonchalant psychanalyste Simon Kraus. Sa spécialité : l’analyse des rêves. Il enregistre ses séances, couche avec les plus belles patientes, et tant qu’à faire, les fait chanter. Les points communs des victimes : elles sont toutes des épouses de personnalités des hautes sphères nazies et elles font partie du même club mondain. Les femmes de l’Adlon font le même rêve : elles sont effrayées par un homme de marbre.

A la Gestapo, Franz Beewen est chargé de l’enquête. Il s’y connaît en meurtres mais lui est un professionnel, un assassin pragmatique et non un meurtrier cinglé. Franz est un nazi hanté par une jeunesse compliquée. Il vient d’une famille de paysans crevards. Son père a été gazé en 1917 pendant la Grande Guerre. Il en revient traumatisé et ivre de haine. En 1939, ce père devenu fou est interné à l’asile psychiatrique de Brangbo. La directrice s’appelle Minna von Hassel, une riche héritière, qui s’occupe de ses malades comme s’il s’agissait de ses propres enfants. Cette femme alcoolique qui haït ouvertement les SS va accepter d’aider Franz dans son enquête. Le gestipiste va également intégrer dans son équipe ce nabot de Simon. Ce trio improbable va trouvé un coupable, puis un autre puis découvrir que les victimes ne sont pas des coquettes superficielles inoffensives.

Lire la suite »

Fantômes de Christian Kiefer

Eté 1945. Newcastle, Californie. Le sergent nippo-américain Ray Takahashi revient dans sa ville natale après avoir combattu en Europe. Il retrouve son pays, la maison de son enfance et les lieux qui lui sont chers, mais aucun membre de sa famille n’est là pour l’accueillir. Les habitants qu’il croise peinent à le reconnaître dans son uniforme de soldat américain, lui qui ressemble tant à un Japonais, lui dont le visage est devenu celui d’un étranger, d’un indésirable.

Cette histoire, c’est John Frazier qui nous la raconte. Nous sommes en 1969, et John revient lui aussi d’une guerre, celle du Vietnam. Il est vivant, alors que tant de ses frères d’arme y ont laissé leur peau. Il est vivant, mais alcoolique et drogué, hanté par les souvenirs du combat, du sang, des cris, des flammes et des avions Phantom auxquels il communique les coordonnées des troupes ennemies, afin qu’ils les bombardent. Pour chasser ses démons et ses fantômes, il trouve un travail de pompiste et se met à écrire pour survivre, comme le soldat vietnamien de Bao Ninh dans Le chagrin de la guerre que Christian Kiefer cite en exergue du livre.

Dans le cœur du soldat, la souffrance de la guerre ressemblait étrangement à celle de l’amour. C’était une espèce de nostalgie, pareille à l’infinie tristesse et un manque, une douleur capable de vous projeter brusquement dans le passé.

 
Lire la suite »