Vous l’avez sans doute compris, notre post consacré à l’art du crochet était un canular… Les réactions de certains d’entre vous nous ont bien fait rire : une demande de dédicace, deux pré-commandes de l’ouvrage… Quel succès ! C’est à regretter que ce livre n’existe pas…
Profitons tout de même de ce jour du poisson pour vous faire partager une lecture… d’un genre particulier, mais d’un livre bien réel. Ce livre a pour nom L’ondine, de Marc Blanchet, et Florence nous en parle…
Un homme en pleine crise existentielle se replie sur lui-même pour vivre une aventure érotique avec une ondine.
Créature mythologique, un peu femme, pas vraiment poisson (elle n’a pas de queue), vivant en eau douce, l’ondine aide le narrateur, photographe las de parcourir le monde, à accepter sa nouvelle vie sédentaire. Est-elle réelle, elle qui surgit des eaux du lac comme une distorsion du sujet surgit d’une image photographique ?
Suffisamment pour accompagner notre photographe sédentaire dans ses fantasmes typiquement masculins : l’ondine est un objet muet toujours consentant. Elle semble même se satisfaire des ébats amoureux… La belle affaire…
En fait, l’ondine est bien petite, perdue dans l’immense profondeur du lac de solitude du narrateur. Solitude voulue : « Je m’étais arrangé pour être libre. Oubliant de ce fait, souvent du moins, autrui (une belle condition à ma liberté). » Ou solitude subie : sa mère organise l’héritage, prête à rejoindre son père et sa soeur morts tous deux depuis quelque temps déjà…
Alors, réelle ou pas, l’ondine ? De jolies comparaisons avec l’art photographique parsèment le récit d’élements de réponse. Peut-être. Quoi qu’il en soit, l’auteur se délecte des mots crus et des situations érotiques qu’il invente. Il en joue et c’est plutôt drôle. Ce roman, à ne pas mettre entre des mains trop prudes, est très masculin, un peu visqueux et sent fortement la poiscalle. Un conseil : lisez-le d’une traite en buvant du bon vin.
Du bon vin blanc pour couvrir l’odeur de poisson… j’avoue que je ne suis pas tentée par cette Ondine même si tu l’as bien défendue, Florence. Ces fantasmes masculins bien tristes me tentent autant qu’un maroilles bien avancé doit tenter un Japonais…
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Très fort Florence, tu as réussi à donner envie de lire L’Ondine ….. C’était pas gagné !!!!
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