La femme au Dragon Rouge, de J.R. dos Santos

Découvert et édité en France par les éditions Hervé Chopin, J.R. Dos Santos est un ancien reporter de guerre. Journaliste, il est depuis de nombreuses années le présentateur vedette du 20H au Portugal. Ecrivain, il est connu dans le monde entier avec la saga Tomas Noronha, cet éminent professeur d’histoire spécialisé en cryptologie dont on suit les aventures qui servent toujours le même but : remettre en cause une vérité préétablie. Ce qui fait la force des romans de J.R. Dos Santos, c’est l’énorme travail de recherche, d’analyse d’une situation derrière chacun de ses romans.

Et c’est justement l’aspect géopolitique de son dernier thriller érudit qui m’a intéressé. Dans « La femme au dragon rouge » nous suivons deux intrigues en parallèle qui finissent par se croiser. D’une part Tomas Noronha doit retrouver sa compagne enlevée en Inde avec une mystérieuse femme au voile noir. D’autre part, nous découvrons une jeune Ouïghour en Chine, dans la région du Xinjiang, où les Hans forment la majorité ethnique. A travers elle, nous suivons le plus grand système de censure, de surveillance et de contrôle de la population au monde avec des violations massives de la vie privée et des droits des personnes. Installant des caméras dans chaque rue, mais également dans les logements des minorités ethniques, la surveillance devient aussi normale que l’air qu’on respire. Puis, c’est l’atrocité des Laogai, ces camps de concentration soit disant crées par le parti communiste chinois pour prévenir l’extrémisme, le terrorisme et le séparatisme, qui sont décrits.

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11h14 de Glendon Swarthout

11h14 de Glendon SwarthoutQuand un auteur de livres pour enfants, on ne peut plus new-yorkais, débarque à Harding, au Nouveau-Mexique, le décalage est… déconcertant, surprenant, truculent…

Jimmy est fou de Tyler, son ex-femme, et ne peut rien lui refuser. Quand elle lui demande d’enquêter sur la mort de son amoureux du moment, survenue dans sa ville natale, il y va, sans trop hésiter. En effet, le courage est loin d’être une de ses qualités premières.

Pour tout dire, Tyler avait déjà demandé à son amoureux d’enquêter sur les différents drames qui sont survenus dans sa famille, depuis le début du siècle. Ce dernier, revenant dans un cercueil, ne rassure en rien notre narrateur.

Celui-ci va devoir résoudre plusieurs mystères : pourquoi son successeur auprès de Tyler est mort ? Que s’est-il passé dans sa famille pour qu’elle y envoie les hommes de sa vie, les uns après les autres ? Quel est le lien entres ces mystères ? Compliqué ! C’est ce qui attise à la fois la curiosité et le plaisir de la lecture.

Enfin, on se délecte de l’écriture de l’auteur. Celui-ci commence son récit en respectant les codes du polar et y insuffle une bonne dose de western, décoiffant au passage quelques chapeaux de cow-boy ! Ou encore, il réunit des clichés comme celui de la femme fatale et celui de la bibliothécaire, totalement à l’opposé l’un de l’autre.

Après avoir lu de nombreux romans de Tom Robbins, je cherchais un autre écrivain habitué des récits fantasques et plein d’humour, j’ai trouvé Glendon Swarthout!

Bérengère, 16 mars 2020

Harlan Coben chez Mollat : j’y étais !

Photo Philippe Taris

Je n’ai jamais lu Harlan Coben. J’avais entendu parler de lui, bien entendu, probablement dans les Carnets de route de Busnel, et lu un portrait que lui avait consacré le magazine Lire. Je savais également qu’un de ses livres était à l’origine du film de Guillaume Canet, Ne le dis à personne.

Intriguée par cet auteur américain dont on parle beaucoup, j’ai décidé de rendre à la rencontre dédicace de l’écrivain à la librairie Mollat. Quel personnage ! Lire la suite »