Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, de Maria Larrea

Dans ce roman, Maria Larrea, réalisatrice et scénariste franco-espagnole qui vit à Paris, nous raconte son histoire familiale. Ce premier roman salué par la critique est donc une auto-fiction où s’entrelacent deux fils narratifs : l’un évoque la naissance et l’enfance des parents de Maria, l’autre sa propre enfance puis la découverte bouleversante qu’elle fait à l’âge adulte qui la projette dans la quête quasi-obsessionnelle de ses origines. L’histoire souvent rocambolesque, mais vraie, de trois destins marqués par le même événement.

Cette histoire, elle commence en Espagne, en Galice, à l’époque de Franco. Elle s’ouvre sur une scène d’un réalisme saisissant : une femme de pêcheur en train de battre un poulpe pour l’attendrir, ressent les premières douleurs de l’enfantement, poursuit sa tâche malgré les contractions et accouche sur la table de cuisine, aidée par une voisine. Image spectaculaire qui donne d’emblée le ton du récit. Ce sera la première naissance dans un canevas romanesque qui en compte bien d’autres. Le bébé est une fille, Victoria. Sa mère voulait un garçon, elle l’abandonne sur les marches d’un couvent. Victoria sera la mère de Maria.

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