Soucieuse de ne pas se « déculotter », de ne pas tomber dans l’exhibitionnisme, Lydie Salvayre, choisit de partager ses « notes égotiques » sur ses traits de caractère sans chercher à les classer, les justifier, les expliquer.
Les souvenirs, les scènes parfois traumatisantes sont révélatrices de cette introspection qui se fait pas à pas.
Il y a la honte toujours présente, liée à la pauvreté, sans vacances, sans voiture, sans restaurant, sans superflu, sans les premières lectures faute de moyen. C’est grâce à M. Filhol, son professeur, que Lydie Salvayre pourra accéder à la littérature.
Ces livres vont devenir mon refuge,
Ma gourmandise préférée après le chocolat,
Ma volupté, mon vice, mon ivresse,
Ils vont me venger de ma honte et de ma timidité…Je ne lis pas calmement posément, rêveusement. Je lis en sauvage, en affamée, en ogresse. Je lis fougueusement et cette fouge avec le temps ne cesse de croitre.
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