Les poissons ne ferment pas les yeux

de lucaErri De Luca sera présent cette année à l’Escale du livre. L’occasion pour nous de vous donner notre avis sur son dernier roman.

Les poissons ne ferment pas les yeux d’Erri De Luca raconte les bouleversements qui traversent le cœur, le corps et l’âme d’un enfant de dix ans. Largement autobiographique, ce récit permet à l’auteur de poser son regard et sa plume sur l’enfant qu’il était cet été-là.

Sur une île napolitaine où il passe les trois mois d’été avec sa mère – son père est parti travailler aux Etats-Unis – où la vie s’écoule au rythme du soleil, du vent et de la mer, l’enfant découvre la liberté : il marche pied nu, n’est pas contraint de respecter des horaires, se détache des conventions de l’hygiène… Lire la suite »

Chronique d’hiver de Paul Auster

Après les années d’égarement avec des livres plutôt décevants comme Dans le scriptorium (2007) ou Seul dans le noir (2009), Paul Auster nous était revenu, ragaillardi, avec de bons livres : Invisible (2010) et Sunset Park (2011). Cette fois-ci, Paul Auster publie une autobiographie d’un genre nouveau, trois décennies après L’invention de la solitude (1982) Jusqu’alors, […]

Une semaine de vacances

 Christine Angot, Flammarion, 2012

La lecture de ce roman qui affole les critiques littéraires s’avère éprouvante. La rédaction de Sud-Ouest le décrit comme « un mauvais porno », un autre critique a parlé de « tunnel de fellations », voilà qui donne le ton.

L’histoire : un père, la soixantaine, bourgeois aisé, érudit, fin gourmet, emmène sa fille d’une quinzaine d’années, en vacances près de Grenoble. En fait de découverte de la région, la fille n’aura droit qu’à une initiation brutale et obsessionnelle à la sexualité. L’auteur décrit avec une précision chirurgicale les gestes, les positions, les regards, les commentaires jusqu’à l’écoeurement. La relation est d’une extrême perversité et on assiste impuissant au supplice de la fille ramenée au statut d’objet de tous les fantasmes du père.Lire la suite »

Le chagrin

de Lionel Duroy

J’ai lu, mai 2011

Je n’avais jamais lu Lionel Duroy mais je croisais régulièrement son nom et ses titres dans des articles de presse. La perspective des vacances me fit chercher un roman bien dense, je choisis « Le chagrin », 734 pages dont je ne savais rien. A peine la lecture entamée, me voici happée par un récit autobiographique tellement extraordinaire que j’ai dû à plusieurs reprises me rappeler que les personnages et les situations rapportés par l’auteur avaient réellement existés !

De la naissance de l’auteur au sein d’une famille qui comptera jusqu’à 11 enfants jusqu’à l’acte d’émancipation final, le récit rend compte du combat acharné pour exister  ….ou comment se libérer des liens du sang. Magistral  et poignant !

Hélène