! Rentrée littéraire ! Autoportrait à l’encre noire de Lydie Salvayre

Soucieuse de ne pas se « déculotter », de ne pas tomber dans l’exhibitionnisme, Lydie Salvayre, choisit de partager ses « notes égotiques » sur ses traits de caractère sans chercher à les classer, les justifier, les expliquer.

Les souvenirs, les scènes parfois traumatisantes sont révélatrices de cette introspection qui se fait pas à pas.

Il y a la honte toujours présente, liée à la pauvreté, sans vacances, sans voiture, sans restaurant, sans superflu, sans les premières lectures faute de moyen. C’est grâce à M. Filhol, son professeur, que Lydie Salvayre pourra accéder à la littérature.

Ces livres vont devenir mon refuge,

Ma gourmandise préférée après le chocolat,

Ma volupté, mon vice, mon ivresse,

Ils vont me venger de ma honte et de ma timidité…Je ne lis pas calmement posément, rêveusement. Je lis en sauvage, en affamée, en ogresse. Je lis fougueusement et cette fouge avec le temps ne cesse de croitre. 

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Intérieur nuit de Nicolas Demorand

A ceux qui se sont réveillés à 7h20 le mercredi 26 mars dernier avec la voix de Nicolas Demorand et aux autres (podcast accessible) !

En 80 secondes, selon un rituel établi, moment de partage entre lui et les auditeurs d’Inter mais cette fois, son sujet n’est pas une série TV qui l’a captivé ou un roman américain qui l’a ébloui mais sa bipolarité.

C’est tout autant inattendu qu’impressionnant de courage, clair, factuel et bourré d’empathie pour les autres, ceux qui souffrent de la même maladie que lui ou d’une autre pathologie mentale.

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Tous les jours, Suzanne de La Grande Sophie

Voilà 20 ans que j’écoute La Grande Sophie. Découverte lors du festival « Jours de fête à Mussonville » à Bègles en 2004, j’ai craqué pour cette nana atypique. Je ne suis pas une dingos de la foule et des concerts, pourtant en 2013, j’embarque ma copine basque, la petite Sophie, rencontrer La Grande à Tarnos sous un chapiteau au Festimai. J’étais au bord des larmes lorsqu’elle est descendue dans le public tout près de nous. En 2019, c’est au Rocher Palmer que je retrouve la Grande Sophie, avec toujours autant d’émotions.

Alors, évidemment, lorsque je découvre qu’elle a écrit un livre et qu’elle passe à l’entrepôt du Haillan…je fonce. Ma place pour le spectacle est au chaud depuis deux mois sur mon bureau et j’attends patiemment le 14 mars. Le livre Tous les jours Suzanne, je viens de le terminer. La Grande Sophie est née comme moi en 1969, et Suzanne est un prénom auquel je suis attachée, puisque c’est le second prénom de ma fille et qu’il me rappelle un être cher. Ça faisait trop de coïncidences pour passer à côté. Les lettres que la Grande Sophie adresse à Suzanne nous dévoilent ses failles, ses doutes, ses joies et ses peines.

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Les poissons ne ferment pas les yeux

de lucaErri De Luca sera présent cette année à l’Escale du livre. L’occasion pour nous de vous donner notre avis sur son dernier roman.

Les poissons ne ferment pas les yeux d’Erri De Luca raconte les bouleversements qui traversent le cœur, le corps et l’âme d’un enfant de dix ans. Largement autobiographique, ce récit permet à l’auteur de poser son regard et sa plume sur l’enfant qu’il était cet été-là.

Sur une île napolitaine où il passe les trois mois d’été avec sa mère – son père est parti travailler aux Etats-Unis – où la vie s’écoule au rythme du soleil, du vent et de la mer, l’enfant découvre la liberté : il marche pied nu, n’est pas contraint de respecter des horaires, se détache des conventions de l’hygiène… Lire la suite »