Yasmina Khadra au salon Lire en poche de Gradignan

Parrain de l’édition 2024, Yasmina Khadra est entré en scène lors de la cérémonie d’ouverture du salon Lire en poche en se déclarant président à vie ! Que ce soit pour cette soirée, ou pour le grand entretien mené par Sylvie Hazebroucq, il est applaudi par un auditoire conquis. Il est jovial et doué d’une facilité à entrer en contact avec ses lecteurs. Il le prouvera encore lors du petit déjeuner littéraire animé par Babeth des Liseuses de Bordeaux.

Cœur d’amande : Celui-là madame, c’est un bijou !

Comment ne pas craquer devant un auteur qui vous vend ses romans comme des petits pains tout chauds ! Nestor, le personnage principal de son dernier roman a  la même détermination que Yasmina Khadra à être lui-même. Il est inébranlable dans ses convictions. Selon l’auteur, c’est le seul point commun.

La différence entre le personnage et moi, c’est que Nestor va à la conquête de tout ce qu’il veut. Moi j’ai toujours attendu. Si vous voulez me chercher à travers mes textes, il y a Yassin dans les Vertueux. On accepte car on pense que tout ce qui nous arrive est une leçon de vie. Ce sont les épreuves qui forcent les convictions. La difficulté est comme un défi à relever. Si vous n’y arrivez pas, ce n’est pas grave. Mais c’est fuir la difficulté qui est grave.

Cœur d’amande nous entraîne de Montmartre au sud de la France avec un passage en Norvège. Nestor vit avec sa grand-mère après avoir été abandonné par sa mère. Chaque difficulté devient chez lui une force. Yasmina Khadra nous fait très rapidement oublier le handicap de son personnage principal parce qu’il le voit identique aux autres. C’est un auteur qui aime les hommes et les femmes et qui se dirige toujours vers ce qui l’enchante. Dans ce roman qui n’épargne pas Nestor, les personnages qui l’entourent sont tout aussi importants. La solidarité, l’amitié sont des valeurs récurrentes dans les romans de l’auteur algérien.

Sur le rapport à la lecture, il dit :

Le meilleur ami de l’homme c’est le livre parce que, croyant découvrir l’histoire de quelqu’un d’autre, nous nous découvrons à nous-même.

Expliquant aussi que lire n’est rien moins que tester son niveau d’empathie.

A cette belle question de savoir comment malgré toutes les épreuves qu’il a traversées, il a su conserver cette (évidente) part de tendresse en lui, Y. Khadra répond :

Parce que je l’ai décidé. Si personne ne trouve grâce à tes yeux, c’est que c’est toi qui ne vaux pas grand-chose.

Lors du petit déjeuner, il nous parlera également de sa carrière militaire, des adaptations cinématographiques de ses romans et chacun évoquera le livre de Yasmina Khadra qui lui a fait du bien. Un échange riche dont nous sortirons émus tout en retenant ce dernier message fort :

Il n’y a qu’un seul devoir pour l’être humain, c’est vivre et laisser vivre

Babeth et France pour les liseuses de Bordeaux

Vous voulez réagir à ce post ?