Les ombres blanches de Dominique Fortier

Qu’y a-t-il après la mort ? Que devient-on ? Que reste-t-il de nous ?

Ces questions, Emily Dickinson n’a cessé de se les poser toute sa vie et dès son plus jeune âge. Faisant face à de nombreux deuils, la « menace grandissante » de la mort l’a tourmentée jusque dans ses poèmes.

« Elle est morte- c’est ainsi qu’elle est morte ;

Quand elle n’a plus eu de souffle,

A ramassé ses vêtements

Et est partie vers le soleil »

Emily est décédée à 55 ans, en ayant publié seulement une douzaine de poèmes de son vivant.

Les ombres blanches fait référence aux proches de la défunte et notamment aux quatre femmes qui ont eu un rôle majeur dans la reconnaissance du travail d’Emily Dickinson telle que nous le connaissons aujourd’hui.

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Une satire de notre époque avec Abel Quentin et Daniel Pennac, à Lire en Poche

Daniel Pennac était le parrain de l’édition 2023 du salon Lire en Poche de Gradignan. En cette qualité, il avait carte blanche pour inviter des auteurs qu’il apprécie. L’un d’entre eux est Abel Quentin. Les Liseuses de Bordeaux ont toutes lu son second roman Le voyant d’Etampes. La coïncidence était trop belle : après avoir tant débattu autour de ce livre, sa venue sur Lire en Poche était l’occasion de le rencontrer. Mais aussi d’assister à la rencontre orchestrée par Jacqueline Petroz qui réunissait Abel Quentin et notre parrain à tous, Daniel Pennac. Celui-ci a aimé Le voyant d’Etampes car c’est un roman qui correspond à l’injonction actuelle d’être légitime dans tout ce que l’on dit. 

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Borgo Vecchio

Borgo Vecchio, par Giosuè Calaciura

« Le parfum du pain se présenta à la porte de la boulangerie et prit le Borgo Vecchio par l’arrière. Le boulanger avait beau faire deux fournées par jour, à l’aube et au crépuscule, l’étonnement était tel que personne ne s’était jamais habitué à ce parfum et, deux fois par jour, chacun pensait qu’il n’avait jamais rien senti de semblable et faisait un signe de croix ».

Ainsi débute l’un des plus beaux passages de Borgo Vecchio, magnifique roman de Giosuè Calaciura qui promène le lecteur dans ce quartier de Palerme au gré des effluves du parfum du pain chaud à travers les étals des marchés, les chantiers navals et les ruelles sinueuses ; l’on y croise le moribond du troisième étage, un ouvrier fatigué par son travail au fer à souder, un ivrogne en manque d’alcool…Lire la suite »