« Moi ce que j’aime, c’est les monstres » d’Emil Ferris (tome 1 et 2)

Précipitez-vous, Karen Reyes n’est pas un monstre, pas plus que ne l’est la galerie de personnages qui l’accompagne; ils sont humains, terriblement, parfois atrocement humains et c’est cela qu’ils ont sans doute de monstrueux. Karen Reyes n’est pas un monstre, c’est une petite fille mi loup-garou mi humaine, sans que ne soit tranchée d’ailleurs, la question de savoir si sa représentation en loup-garou correspond à la façon dont les autres la voient ou dont elle, elle se voit… Elle est étrange, en tout cas comme tous ceux qui prennent vie autour d’elle, humains, peluches, morts, ombres, fantômes peut-être…  Tout ça s’entre-mêle, vous captive et ne vous lâche pas.

Je lis peu de BD et de romans graphiques mais lorsque je suis tombée il y a quatre ans face à la couverture du tome 1 de Moi ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris, je me suis tout de suite dit que celui-là était pour moi. Le titre tout d’abord et le dessin, dingue, à tomber… Je sais depuis que le stylo Bic quatre couleurs est une arme magique qui permet de créer des dessins d’une précision, d’une profondeur, d’une beauté à couper le souffle. Dans le tome 2 d’ailleurs, il sert à représenter des chefs d’œuvre de la peinture que Karen découvre au Musée avec son frère.

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