Publié par les excellentes éditions Anacharsis, La neige noire d’Oslo, roman de Luigi Di Ruscio, ne ressemble à aucun autre.
Il y a du Céline dans l’écriture de ce poète ouvrier métallurgiste émigré en Norvège en 1957 qui, pendant 37 ans, alterne journée de travail en usine et soirée d’écriture dans le logement HLM qu’il occupe avec sa femme et leurs quatre enfants. La langue des échanges quotidiens est le norvégien tandis que l’italien devient la langue littéraire (jamais sa femme ni ses enfants ne pourront le lire).
La neige noire d’Oslo déroule la chronique tragi-comique d’une vie familiale, prolétaire et littéraire, inédite.
Puis il y a ces longs hivers glacés aux journées très courtes et aux nuits interminables, les neiges persistent des mois durant, toute cette blancheur finit par noircir et Oslo devient la ville de la neige noire. Il y a deux sortes de voyageurs, ceux qui dans les choses les plus banales découvrent le merveilleux, l’étrange, la chose jamais vue et puis les voyageurs dégoûtés qui voient partout les mêmes choses que dans leur patrie mais en pire.
Une lecture à ne pas manquer !
Hélène