Première Guerre mondiale. Décembre 1917. 113 soldats américains de la compagnie K combattent en France. Tour à tour convoqués par l’auteur, ils racontent le quotidien de la guerre, leur guerre, telle qu’ils la vivent, dans leur âme et dans leur chair.
Nul besoin de leçon d’histoire. En 113 courts chapitres, tout est dit. L’horreur, l’enfer des tranchées, la peur, la faim, les ordres absurdes qu’il faut exécuter, les balles qui vous frôlent, le regard du camarade qui tombe, la douleur, la mort qui vous prend, la désillusion face à un conflit qui s’enlise.
Au cœur de l’abîme, il est aussi question d’espoir, celui de survivre, de guérir, de quitter ce bourbier et la tentation, de plus en plus forte, de déserter pour sauver sa peau et ce qu’il vous reste d’humanité…
Engagé dans l’US Marine Corps en 1917, William March a combattu en France pendant la Première Guerre mondiale. A son retour aux États-Unis, profondément marqué par ce qu’il vient de vivre, il s’attèle dix ans durant à l’écriture de ce livre. Lorsqu’il paraît en 1933, Compagnie K connaît un succès retentissant. Rapidement, il est considéré comme un classique du genre, ouvrant la voie à des récits de guerre d’un genre nouveau.
Par cette composition à 113 voix, l’auteur nous invite au cœur d’un conflit qu’il a lui-même vécu. C’est là toute la force de Compagnie K : nous faire ressentir ce que ces soldats ont pu vivre, et, au-delà de ces témoignages, donner une portée universelle à la parole de ces témoins, en première ligne de ce conflit.
Ce n’est pas une guerre que William March a l’ambition de raconter, mais toutes les guerres, dans ce qu’elles ont d’absurde et de vain.
Un livre à lire de toute urgence.
Marisa, 04/01/2016
J’adore cette maison d’édition 🙂 J’organise d’ailleurs un challenge littéraire pour fêter les 10 ans, n’hésite pas à nous rejoindre 😀 Plus on est nombreux plus on fera connaître au plus grand nombre cette maison 🙂
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